Bangladesh

NE SERAIENT ILS PAS MIEUX A L'ECOLE ?




Bien sûr qu'ils seraient mieux à l'école, mais ils doivent travailler pour aider leurs parents à survivre, et cela grâce à nous, consommateurs effrénés.
Cela se passe au Bangladesh.
Une émission sur Public Senat nous a montré la fabrication du cuir de nos chaussures, sacs, vestes et autres, et du coup, je regarde mes chaussures d'un autre oeil.
C'est ce qu'à expliqué une avocate bangladaise à la fin de l'émission en s'adressant aux européens: il faut d'abord être informé pour prendre conscience et avoir un autre regard sur ce que nous portons afin de faire évoluer les conditions de travail de ce pauvre peuple.

Dans les ateliers, hommes et femmes sont pieds nus dans les eaux de tannage, coloration et rinçage qui contiennent des sels de chrome, de l'oxyde d'éthylène, des métaux lourds, du mercure surtout, et des produits à base de cyanure.
Mais ils doivent d'abord commencer par racler le cuir (beurk) pour ôter tout le gras de la bête. L'odeur est insoutenable, mais il paraît qu'on s'y habitue.
Ensuite ils déposent les tas de cuirs dans d'énormes machines contenant de l'eau bouillante, et dans laquelle ils déversent des sacs de produits chimiques.
Il faut ensuite retirer les peaux brûlantes et les entasser pour les faire sécher.
Et l'eau ? que devient cette eau pourrie ?
Elle part dans des ruisseaux, puis dans le fleuve dans lequel, les bangladais se lavent, lavent leur vaisselle, leurs vêtements et leurs enfants.



Dans le cuir tout est bon. Rien ne doit se perdre. Avec le gras on fait du savon, avec les petites chutes de peau déjà bien polluées et les restes de chair (rebeurk) on fait de la nourriture pour nos crevettes en provenance d'Asie et dont nous nous régalons.


J'ai piqué les photos sur ce site:
http://www.zeppelin-geo.com/galeries/bangladesh/hazaribagh/pages/22.htm



Il faudrait que les stars qui déambulent sur ces machins à 1500 euros, par exemple, et qui font le bonheur des orthopédistes et vertébrothérapeutes, prennent conscience que les travailleurs à l'origine de "leur bonheur" ou de "leur frime" n'ont qu'une espérance de vie de 50 ans et que les maladies et malformations de leurs enfants font rage.
Et j'imagine aussi la réaction d'une femme à qui on expliquerait que les fringues qu'elle a sur le dos tuent, surtout son jean délavé qui fait mourir de silicose les gars qui le sablent, sans masque avec juste un carré de tissu pour pouvoir respirer. Je suis certaine qu'une grande majorité de gens n'en n'ont rien à cirer que des gens crèvent pour eux, du moment qu'ils ont sur leurs fesses le dernier jean à la mode, le même que porte leur vedette adulée.
Sans même qu'ils puissent imaginer un seul instant comment des "docteur Mabuse" pénètrent dans leur cerveau pour en faire des acheteurs compulsifs.
C'est grave, c'est inquiétant, ça prend de l'ampleur, ça fait peur et on ne peut pas lutter contre.
La suite au prochain numéro.



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