Recette nems 1

PATES IMPERIAUX A LA PROVENCALE 1ERE


Certains vont s’écrier:
- Ca va pas Victorine ! tu veux dire des nems, mais c’est vietnamien, ça peut pas être provençal !
- Et pourquoi pas je vous prie ? Primo: je fais ce que je veux. Deuzio: comme ça je vais piquer les clients à
Jupi.

Le nem vietnamien est simple et sans fioritures, mais nous autres les fines gueules françaises nous aimons adapter les plats traditionnels étrangers en les améliorant. De plus, notre gastronomie figurant au patrimoine immatériel mondial et cosmique de l’humanité, je ne vois pas pourquoi moi-même, je ne mettrai pas du céleri ou même du panais (petite fantaisie hyperperso) dans mes nems à moi, et puis le mot panais me plaît.
Mais pourquoi ces légumes dans ta farce,? demanderez-vous.
Pour la bonne raison qu’un jour quelqu’un s’est écrié:
ach ! que c’est bon, et tous ces légumes qui croquent sous la dent ! Voilà pourquoi je ne mixe pas la viande ni ne râpe les carottes. Faut que ça croque sous la dent, alors je débite en « grosse Julienne » Voir video en bas de texte.

Avant d’attaquer je vous recommande d’embaucher un commis, un apprenti ou un homme de main pour vous aider.
- Un homme de main !!! ça va pas la tête ! me diront certains d’entre vous.
- Ben quoi ! Un homme pour donner un coup de main, un homme à presque tout faire que je pourrais loger dans notre camping-car garé dans un endroit bucolique à souhait et près d’une fontaine qui chante jour et nuit. Un homme qui m’accompagnerait en randonnée ou dans les bois en période de champignons. Il sifflerait sans relâche à ma place pour signaler notre présence aux chasseurs embusqués. Un homme courageux, motivé et qui ne rechignerait pas à la tâche. Un homme costaud qui passerait le motoculteur et taillerait les arbres. Ca fait rêver non ?
Un homme volontaire accompagnateur en montagne pour nous protéger des canidés sauvages, des rôdeurs, des vautours . Qui porterait nos lourds sacs à dos tout en assurant notre protection le jour où nous finirons, ma copine-voisine et moi par réaliser ce vieux projet d’aller camper du côté du « voile de la mariée » dans ce merveilleux endroit du Valgaudemar . Du coup les conjoints pourraient dormir, rassurés, sur leurs deux oreilles.

Un garde du corps en quelque sorte, mais.... en tout bien tout honneur bien évidemment.

Qu’allez vous donc demander à votre commis ou votre homme de main un jour de semaine, parce que le samedi, les commis vont en boîte, et l’homme partira sans doute en week end chercher une âme soeur avec votre camping car. Cooool pour lui, non ?

Question à se poser avant les achats :
Quelle viande choisir ? échine, rôti ou filet du cochon ?

En général je prends du rôti non gras que je mets au congélateur 1 heure avant, afin que votre second puisse le détailler facilement en languettes pas trop fines, genre 4 allumettes, pour qu’elles ne soient pas trop sèches à la fin de la cuisson, au risque de vous étouffer grave.
Il sera chargé aussi de débiter les carottes en « grosse Julienne » et ça c’est galère, ainsi que d’autres légumes que vous aurez déposés devant lui. Personnellement je rajoute un peu de céleri, et l’autre jour j’ai même ajouté quelques lanières de panais (je fais ce que je veux, et puis j’en avais et puis c’est hyper bon)

Vous acheterez donc:
- du porc frais, ce qui ne veut pas dire qu’il faut courser un cochon pour le saigner vivant, n’est ce pas
m’sieur ? (un peu bizarre le gars quand même)
- des germes de haricots mungo frais. Ne pensez plus aux 42 décès allemands suite à l’ingestion de ces germes, il ne peut pas y avoir de risques mortels, car les germes vont cuire avec la farce.
- des carottes tendres comme la cuisinière dans un de ses bons jours.
- des oignons, verts de préférence
- du celeri, avec du blanc
- de la menthe fraîche
- ail
- citron ou vinaigre
- des feuilles de laitue. Vous pouvez en prélever * discrètement sur l’étalage comme le font les pauvres retraités qui ont si peu pour vivre, et puis d’abord ils n’ont qu’à mettre des vendeurs, ça fera du travail pour les inactifs.
- des crevettes crues de préférence, sinon en boîte.
- une boite de crabe, si vous voulez
- des galettes de riz
- de l’huile d’arachide
- de la maïzena (ha ha et pourquoi donc ?)
- de la sauce de soja bio (sans OGM)
- du nuoc man (faut en trouver du vraiment bon)
- du gingembre, mon péché mignon, j’en mets partout. Il en faut peu, alors vous pouvez procéder* comme pour les feuilles de laitue. Tombé dans le panier.
- des épices (j’ai pris modèle sur des épices chinoises, j’ai donc ajouté quelques grains de fenouil, coriandre et anis)
- de la coriandre fraîche (j’adore) sinon de la séchée
- des vermicelles transparents

En résumé, ayez toujours présent à l’esprit que vous voulez que les nems soient parfumés exotiquement, croquants, surprenants, nombreux et que l’intérieur ne ressemble pas à du pâté comme ceux que vous achetez chez l’Asia traiteur.

Oui mais, me demanderont les plus futés d’entre vous, lecteurs assidus et attentifs :
- Y’a quoi de provençal là d’dans ?
- Ba rien, c’est pour appâter le chaland de passage.

* hé ho ! c’est pour rire

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Demain: procédure et la technique de l’enroulement



Le voile de la mariée.



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