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Matous, matouses, Oyez la bonne nouvelle.
J’ai réussi à m’échapper de l’enfer, je suis de retour, et maintenant vous sortez tous de mon jardin à moi.


mimi veut partir
Bon la côte n’est pas loin, je n’ai qu’à sauter et puis essayer de nager.


as
Après, je n’aurais qu’à demander au premier venu en espérant qu’il comprendra : Ayuda ! Socorro ! donde esta la carretera de Briancon por favor ? rapido rapido ! (merci l’Assimil espagnol que ma sainte patronne a tant rabâchée et dont je fus bien obligé de profiter) et si personne ne me comprend, j’essaierai de parler chabir.


mimi+poisson
Ils ont pourtant tout essayé pour m’appâter......

A la demande des petits enfants qui nous demandent souvent: "racontez nous encore des histoires de votre horrible chat mimi" il a été décidé, pour leur plaisir de publier quelques pages, les obligeant du même coup à faire un peu de lecture.

Raconté par l'héroïne elle-même

17 juillet 2011



Eh bien voilà ! ma dernière heure est arrivée.
La preuve, c'est que l'on me demande d'écrire mes mémoires.
Depuis le temps que je les voyais faire des sacs, des cartons, des conserves et des allers-retours à la voiture, je me doutais bien qu'ils allaient partir sans m'emmener. J'ai eu beau me frotter à leurs jambes, leur faire mes beaux et doux yeux, sauter partout et tourner en rond pour qu'ils comprennent, rien n'y a fait.
J'ai pourtant été gentille cette nuit. Sagement couchée entre leurs 2 têtes en ronronnant doucement pour leur assurer un agréable sommeil.
Je ne suis même pas descendue au fond du lit pour poser ma tête sur ses pieds à elle, une petite patte sur son orteil avec juste ce qu'il faut de griffe pour la maintenir immobile.
C'est vrai que quelquefois, comme elle ne pouvait pas se retourner, elle se mettait à crier dans la nuit: crampe mollet ! crampe orteil ! un réflexe naturel et ma frayeur faisaient alors sortir ma griffe et mes petites canines croquer l'orteil.

Elle, elle a descendu ce matin mon sac de douleur. Celui dans lequel on me transporte vers ce boucher qui, il n'y a pas si longtemps m'a enfoncé un thermomètre dans le fondement, piqué avec une aiguille qui aurait plutôt convenu à un cheval, ouvert le ventre, recousu la plaie et scotché le pansement tout autour de mon ventre aplati, provoquant par la suite une disgracieuse et douloureuse épilation.
Et j'ai du passer la nuit entre un bouc qui puait et ronflait comme un ivrogne, et un lapin qui couinait en tremblant. L'horreur !
Et tout cela car hier, rongée par l'inquiétude de les voir partir sans moi, j'ai éraflé un peu de papier peint. Elle a crié " '
spèce de chat débile"
D'habitude elle m'appelle "
mimi jolie" ou "mimi d'amour" mais là je crois qu'ils veulent se débarrasser de moi, parce que c'est trop compliqué à m'emmener et que je ne sais pas nager.
Je ne demande pourtant qu'à apprendre.
Ils l'ont pourtant bien écouté et réecouté la chanson de Brassens qui dit que "
chien chat n'aime pas le nougat de Montelimar". Alors ?

Je suis orpheline, recueillie tout bébé par une gentille petite jeune fille, qui, comprenant ma misère m'a déposée chez eux, ses parents, qui ne m'ont pas vraiment désiré. Parce que j'entendais bien leur conversation: "
pas zyeux bleus, pas siamois, pas vouloir, lui zyeux jaunes" J'avais envie de crier: mes petits yeux sont verts!


Leur ex

J'étais pourtant bien chez eux, mais j'avais une fâcheuse manie d'entrer dans les autres maisons, m'installer dans les lits, fureter dans les cuisines, m'installer devant les cheminées. Ma nouvelle maîtresse ne cessait d'aller s'excuser auprès de ses voisins qui répondaient:"
laissez-là, elle est si mignonne" et toc !
Aujourd'hui: révision des verbes du premier groupe

Oui, je crois que je l'ai échappé belle.
Hier soir, sur les genoux de mon maître devant l'ordi, j'ai vu qu'il consultait la météo et qu'elle n'était pas bonne jusqu'à vendredi.
Alors dans la nuit je suis allée fouiner dans le tas entreposé devant l'entrée et j'y ai découvert un gros sac de croquettes marqué:
pour seniors stérilisés, articulations souples et gencives saines.
Mes préférées.
Parce que l'autre fois, ma maîtresse s'est trompée et m'a acheté celles marquées:
pour chatons enjoués, actifs et poils brillants. J'ai passé une semaine à faire des grands 8 autour de la table et grimper aux rideaux.
Faut pas rigoler avec ça.
Conclusion: ils vont m'emmener avec eux.



Promis: je me ferais discrète

J'ai fait beaucoup
de bêtises dans ma vie et causé bien du tourment à mes maîtres, surtout quand ils avaient la bonté de m'emmener en vacances en camping car.



Ils dormaient toujours au fin fond des plages ou dans des recoins de ports.
Alors la nuit, moi qui veille, je regardais par les vitres et je voyais toutes sortes de trafic. Des allées et venues en voiture, des échanges de marchandises et de personnes, des rodéos, mais personne ne nous a jamais embêté.
Un soir, mes maîtres ont repéré un super restaurant dans un port de pêche. Il sentait bon le poisson grillé, il y avait sur les tables de belles expositions de tapas et de coquillages.
On a pilé, on s'est garé, et on m'a expliqué que je ne pourrais pas venir, mais que maîtresse me préparerait un "cattybag".
Ils se sont fait beaux, elle a troqué son bermuda contre la robe destinée aux visites citadines.
Au moment où ils refermaient la porte, je me suis enfuie dans la nuit, car la nuit, moi j'adore. Je suis partie dans un tas de ronces et les ai observés, en testant du même coup l'intensité de leur amour pour moi.
Mon maître a voulu m'attraper dans les épineux, mais moi, chaque fois je reculais un peu plus.
Mes yeux brillants dans la nuit, lui servaient de repère. Elle, elle agitait frénétiquement des sachets de croquettes pour me faire revenir, malheureusement pour eux je n'avais pas faim car ils m'avaient nourrie avant leur départ.
Après ils en ont eu assez, et ont laissé tomber.
Quand, 2 heures plus tard, j'ai décidé de rentrer me coucher entre eux deux, j'ai eu la surprise de trouver la porte entrouverte, et les ai trouvés tout tristes.
Elle, elle avait remis son short de route, et lui semblait mécontent. Ils étaient attablés devant une misérable salade de tomates et ont déclamé en choeur la tirade extraite de "la femme du boulanger":
ah te voilà toi la pomponnette....

Aujourd'hui: révision de la table de 8 + le passé composé + lecture de l'extrait. Vous avez le droit "exceptionnellement" de dire, et même d'accentuer les gros mots.
(tout le monde a le droit de jouer)

Quand j'étais toute petite, on m'avait donné un nom de posture de kata de karaté, puis j'ai été débaptisée et renommée "mimi" par ma nouvelle maîtresse.
Bien lui en a pris, car un jour.... alors que je devais avoir 3 mois.......

Je regarde la neige qui tombe en gros flocons à travers les rideaux d'une fenêtre dont les volets n'ont pas été clos.
L'obscurité envahit la pièce me remplissant d'effroi, car je ne suis pas chez moi. Je me suis laissée enfermer chez des voisins qui sont partis pour la fin de semaine.
J'ai faim, la pièce est glaciale, les cendres de la cheminée ont refroidi, j'ai peur. Je veux rentrer chez moi.
J'entends dans le lointain l'écho de mon nom qui rebondit de rocher en rocher: mimiiiiii.....mimiiiii. C'est moi qu'on appelle, c'est ma maîtresse chérie qui m'appelle.
- Oui, je suis làààààà.
- Mimiiiiii....mimiiiiii....(imaginez-là alors m'appelant là haut dans la nuit et le froid: Heisoku Dachiiiiii......)
- Miaououou.....
Oh ! mais...elle a du aller dans la montagne, dans la nuit, j'espère qu'elle s'est bien vêtue, qu'elle a enfilé ses grandes bottes de neige et sa houppelande, et pris une torche. Mon Dieu, pourvu qu'elle ne tombe pas dans un ravin.
- Miaououou....
Je l'entends m'appeler pendant plusieurs heures, puis plus rien. Elle a abandonné. J'ai su par la suite qu'elle était allée avertir tous les plus proches voisins.
Tant pis ! je vais mourir ici. Il n'y a rien à manger. Les étagères sont pourtant pleines de toutes sortes de conserves, de pots pour bébés. Mais pas un seul paquet de croquettes pour moi.
Voilà, je vais m'endormir pour ne plus me réveiller.

Clac ! qu'est ce que c'est ? Suis-je au paradis des chats ?
Une portière qui claque ! une clé dans une serrure, la porte qui s'ouvre. Vite je me faufile et galope vers ma maison.



Miaou, miaou ! ouvrez-vite c'est moi, l'amour de votre vie, votre mimi.
- "Mon Dieu mimi, tu es là ! mais d'où viens-tu ? viens vite manger les bonnes croquettes que tu aimes, tu auras droit aussi à un de tes Sheba préféré !"
Que ces paroles sont douces à entendre et comme je suis aimée.

EXERCICE: Mettre ce texte au passé + récitation de toutes les tables.
(tout le monde a le droit de jouer)




Non ! non ! et non ! il peut toujours attendre que je tire sa luge !
Après tout ce qu'il me fait subir.
On y passera le journée s'il le faut.
Il faut que je vous dise toutes les misères que j'endure. Il tire mes oreilles, ne cesse de me courir derrière, s'assoit à côté de mon bol de supercroquettes et les jette une à une dans mon bol d'eau.
Il sait qu'il n'a pas le droit de me toucher, que je suis féroce et que mes griffes sont acérées, rien n'y fait.
J'ai quand même réussi à le balafrer discrètement sur la joue, mais il s'est mis à hurler et j'ai du sortir pendant que lui, on le soignait, le faisant ressembler à un indien peau rouge.
En passant il m'a quand même nargué, mais c'est moi la véritable sauvage.
J'ai quand même coursé un gros boxer qui avait pénétré dans le beau jardin de ma maîtresse. Qu'est ce qu'elle était fière de moi !
Après toutes ces misères qu'ils ont endurées.
Je me rappelle d'un fameux jour où nous nous étions arrêtés dans une forêt d'eucalyptus en Galice, je m'étais enfuie et ne retrouvais plus mon chemin.
Pendant 2 heures ils ont crié mon nom, mon maître a même grimpé sur un poste de surveillance pour les pompiers et m'appelait sans relâche.
Lui qui a le vertige.
Et un jour j'ai couru derrière un oiseau jusque dans une propriété clôturée que mon maître a franchie, au risque de sa vie, pour venir me saisir.
(Certaines se rappelleront de ce parking du musée Haribo, de la dégustation des produits, pendant que d'autres étaient obligés de courir après ce chat d...)

Aujourd'hui: dictée + étude du passé simple +un peu d'anglais