oct. 2011

PATRON, UN RICARD - II



Je n'ai jamais voulu imiter personne, j'ai travaillé pour le bonheur des hommes et la qualité de la vie.


Rien n'est pareil quand on est sur les flots, ce qui règle la vie des terriens n'a plus cours.

On peut lire les témoignages de ses employés en parcourant le merveilleux sentier planté d'arbres, de buissons et de fleurs de l'île des Embiez.
Les plus significatifs sont ceux de ce stagiaire d'une école de commerce que Mr Ricard a choisi pour être directeur de l'île et qui lui a dit:
-
Tu commences demain, puis a ajouté: mais tu ne peux pas être mon directeur si tu ne connais pas tout.
Alors le stagiaire a fait un tour de France (à la manière d'un compagnon du devoir) le tour des usines, a fait le bûcheron, taillé les vignes. Revenu aux Embiez, il a travaillé dans les jardins, sur le port, au service des achats et des factures, et 5 ans plus tard a été nommé: directeur de l'hôtel.

Un autre témoignage d'un ancien :
J'ai commencé à 17 ans. Je chargeais les camions, l'ambiance était extraordinaire, on ne comptait pas nos heures, mais on était respecté et notre travail reconnu. Nous n'aurions jamais fait grève, ni séquestré notre patron. Le seul jour de grève nous l'avons fait à sa demande, en 1968, pour être solidaires du monde ouvrier en grève.

Un ancien mécanographe:
On pouvait apprendre la voile sur l'île, organiser des régates. Un jour j'ai eu la surprise de voir le patron embarquer avec moi sur mon dériveur. J'ai fait une fausse manoeuvre au passage d'une bouée et nous sommes tombés à l'eau. J'avais des craintes mais Paul m'a expliqué d'où venait l'erreur.

Note de l'auteure: Patron paternaliste ? Peut-être. Mais puisque tout le monde mangeait à sa faim, pouvait acheter sa petite maison, avoir des loisirs dans un bel environnement....que demander de plus ?
De nos jours, ce serait un rêve pour les travailleurs, n'est ce pas ?

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PATRON, UN RICARD !


Le grand père de mon mari disait toujours: le pastis c'est bon pour la santé parce que c'est fait avec des plantes.
Ce en quoi il n'avait pas tout à fait tort.

Le jeune Paul Ricard, fils d'un marchand de vins, amoureux d'arts et de peinture mais confronté à l'obligation de gagner sa vie, a eu l'idée d'inventer "quelque chose".
Il ne savait pas alors quel avenir extraordinaire lui serait réservé.
Dans la soupente familiale, il bricole ses mélanges, distille, fait les tournées des cafés marseillais, fait goûter et note les impressions.
300 000 bouteilles de vrai pastis de Marseille sont vendues la première année.
-
le petit s'amuse dira de lui son grand père.
-
ce n'est qu'un feu de paille diront ses concurrents.
Il commence à embaucher pas mal d'employés qui feront partie toute leur vie de la grande famille Ricard.
Paul est un "rêveur de bon sens, un meneur d'homme, un visionnaire pragmatique"
Il avait un besoin viscéral de vivre dans une société solidaire et amicale.
Sa conviction, celle pour laquelle il se battra toute sa vie, est:
l'entreprise est l'affaire de l'ensemble de ceux qui y travaillent.
Dès 1938, il distribue alors des actions gratuites à tous ses salariés, leur permettant ainsi de devenir gardiens de leur société, devenir des associés.
Ces derniers préfèrent réinvestir les bénéfices de leurs actions, dans la société plutôt que d'emprunter aux banques.
Un homme simple et honnête, insensible aux honneurs.
Ses "collaborateurs-employés" partiront tous ensemble en congés à la mer ou à la montagne, iront en paquebot en Corse, en train pour Rome.
"Patron paternaliste" diront les communistes, "Révolutionnaire communiste" diront les patrons.
En même temps que les congés payés et la pétanque, les français découvrent le pastis. Pendant ses temps libres, Paul s'adonne à sa passion première: il peint.

1940: le jeune patron et toute son équipe sont mobilisés au front.
Un an plus tard c'est la débâcle, l'armistice, et cette terrible nouvelle pour les rescapés: le gouvernement de Vichy frappe d'interdiction, le pastis.
Tous se retrouvent sans travail, incapables de nourrir leur famille.
Paul, possèdant 1200 ha de landes en Camargue et une source d'eau en Ardèche fera l'annonce suivante devant le personnel réuni au grand complet "
puisque nous ne pouvons plus faire de pastis, une partie d'entre nous ira en Camargue exploiter une ferme, cultiver du riz, et l'autre ira en Ardèche produire du jus de fruits"
Par la suite, motivé par les besoins de logement de ses employés, il crée une société immobilière et déclare: Il est scandaleux qu'un salarié paie un loyer toute sa vie et ne puisse devenir propriétaire de son toit.
Passionné de voile, de peinture, il rencontrera les plus grands artistes comme Salvador Dali, naviguera avec Tabarly, créera avec Alain Bombard l'institut océanographique de l'île des Embiez.
Paul Ricard a affronté avec un grand courage le très célèbre commandant Cousteau dans l'affaire du déversement
des boues rouges en Mediterranée, décharge idéale.
Cousteau procédait avec sa calypso à des essais, afin de prouver l'innocuité des déchets produits par l'extraction de l'alumine à partir de la bauxite, sur la faune sous marine.
Il a même fait une démonstration sur le port de Cassis où il versait des boues rouges dans un aquarium contenant quelques poissons. Ces derniers n'ayant pas de réaction, la conclusion sur l'innocuité des boues a été tirée (selon l'association Robin des bois)
Paul Ricard crée à cette occasion un comité de défense et de vigilance des baies du soleil en multipliant, rapports, pétitions, manifestations et conférences de presse.

(2011: les boues rouges continuent d'être déversées au large de Cassis par l'usine
Pechiney, parce que le stockage sur terre revient trop cher, autorisation accordée jusqu'en 2015)




Ma plus belle oeuvre aura été de planter des arbres.


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SI VOUS PASSEZ A NOGENT SUR MARNE......


Le maire de Nogent commune plutôt bourgeoise, Jacques Martin, moins rigolo que feu l'homme de la télévision a pris un arrêté municipal interdisant à quiconque de fouiller dans les poubelles de ses administrés.
Il en couterait une amende de 38 euros, les SDF qui contreviendraient à cet arrêté auraient donc intérêt à mettre les bouchées double à leur quête quotidienne sauf que: la mendicité est interdite sur le territoire de la commune. Verboten !
On apprend aussi que des "bandes" se battent pour récupérer dans les poubelles "des objets pouvant être revendus"
Parce qu'ils ne font pas le tri selectif ces petits bourgeois bien propres sur eux ?
Ne savent-ils pas faire la différence entre ordures ménagères et "objets" ces braves gens bien pensants ?
Même les pauvres retraités n'auront plus le droit de glaner les légumes après les marchés: Verboten !
J'ai bien une petite idée de vengeance, mais je ne sais pas si c'est bien de le divulguer sur le net.
Allez ! je vous l'expose quand même, et je regrette surtout d'habiter si loin et ne pas pouvoir la mettre en pratique.
Nous pourrions remplir de gros sacs poubelles sans tri aucun, en mélangeant bien des objets, carcasses de poulets, coquilles de moules et des carapaces de crevettes et aussi melons inmangeables car hors saison.
En protégeant bien le coffre de notre véhicule, nous transporterions ce, ou mieux encore, ces sacs en direction de la douce et paisible ville de Nogent.
Et après:
- Oh ! merde ! t'as oublié de refermer le coffre!
- Oualà ! on a perdu les poubelles dans la rue !
- Les chiens et les chats vont venir crever les sacs ! ah ! ça va pas être joli joli !


Elle est pas bonne mon idée ?
Non seulement l'idée est excellente, mais Mr Jacques Martin pourrait du coup créer des emplois pour les plus démunis: le ramassage et du glanage dans la foulée.

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SOUS LE SOLEIHEIL 2010 : EPILOGUE


Pour ceux qui ont suivi les péripéties de Patrick à Saint-Tropez et qui veulent savoir s'il est bien rentré à son logis de C......voici le récit de son retour.

La petite mais bien vaillante AX, franchissait en peinant les lacets du col du Grattteloup. C'est que le coffre était rempli de bois flotté, de billots, et aussi de pare-battage et de bouées d'amarrage arrivés par la mer, et qui "viendraient bien" à son copain le pêcheur du lac de Carcès.
Il ne cessait de regretter sa vieille 2CV qui se faisait même doubler par des lapins. Son coude portait encore la marque de la partie supérieure de la vitre qui retombait sans cesse. Mais tant pis, cela vous donnait un air baba cool quand vous preniez à fond la rue Allard en direction du port.

Il se réjouissait d'avance à la joie de son épouse bien aimée, la belle andalouse, lorsqu'elle découvrirait les jolis petits morceaux de bois usés.
Il lui proposerait, si elle ne savait qu'en faire, "d'arranger" le tableau représentant un cottage sur fond de prairie, que leurs voisins anglais leur avait offert en échange de tous ces bons services rendus: surveillance du mas, de la piscine et de cadeaux divers et variés reçus tout au long de l'année: olives marinées, mantecaos, tranches de poitrine fumée maison, moules gratinées etc....


Exposition de bois flotté dans un verger "non biné et non pas le bronx" de montagne.


Quelques deux heures plus tard, Patrick arrive chez lui, mais son épouse est absente. Il lui fera donc la surprise d'un bon feu de ce beau bois bien salé qui va crépiter en jetant milles étincelles dans leur belle cheminée. Ce sera féerique.
Pendant qu'il y est, il fera aussi rôtir les rougets qu'il avait achetés le matin même au marché aux poissons de la place aux herbes, à J.Paul Jouan un des derniers vrais pêcheurs du golfe.
Mais...chut....elle arrive et pénètre dans la pièce enfumée en toussant à s'arracher les poumons:
- Qué es esta mierda ?
- Qué es este circo ?
- J'ai tout bien balayé toute la journée pendant que Monsieur se promène et me ramène des salissures !
- Et ces bouts de bois tordus, dehors !
- C'est pas moi, c'est une idée de ma petite tante (!) elle a dit qu'elle faisait de belles choses avec.
- Oh ! mais je vois des rougets grillés, alors on va bien se régaler, je vais vite mettre la table et on boira une lichette de ce bon rosé que
la mémé mounic nous avait apporté. Allez va ! tu es pardonné !
Ceci est une fiction, si le personnage principal se reconnaissait, c'est pas lui.



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BETTERAVE



Ma voisine m'avait proposé une betterave, et je croyais qu'elle plaisantait. Là voilà (la betterave et non pas la voisine) Elle doit peser au moins 1 kilo
Moi aussi j'en ai planté, mais on dirait des radis.

Restez en veille sur vos écrans, je vais bientôt pondre un topo sur le grand, le génial, le charismatique chef d'entreprise Paul Ricard, qui a débuté en bidouillant des mixtures dans la cave familiale, et qui a, toute sa vie durant, conservé un esprit de véritable bon patron doublé d'un joyeux drille, d'un grand amoureux de la mer, d'un peintre, et d'un aventurier.
N'en déplaise aux amateurs fanatiques de Contrex ou de Wattwiller.
Place aux buveurs de jaune, de momie, de pastaga.
De toutes les manières, celui qui veut boire, boira, et boira encore, et personne ne peut l'en empêcher, sauf une bonne cyrrhose hépathique, et encore.
Le grand Fernandel a d'ailleurs déclaré :
Parce que, les pastis, c'est comme les seins d'une femme, un c'est pas assez, trois c'est trop.


La caravane de la soif. En pleine crise de Suez, donc pénurie de pétrole, Paul livre son Ricard à Paris à dos de chameau (moi j'adore cette image)

Dans un autre style, un autre patron, un peu genre toutou-caniche qui mécontente actuellement ses nombreux actionnaires.

http://www.purepeople.com/article/jade-foret-fiancee-d-arnaud-lagardere-ultra-sexy-pour-son-21e-anniversaire_a88908/1






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STEVE JOBS ET SAUDADE


Steve Jobs est mort, et nous, devant la pomme croquée sur nos écrans, nous partageons le deuil.
Sans oublier que nous avons eu nous aussi, en France, des patrons charismatiques et visionnaires: Jean baptiste Godin, créateur du familistère, Paul Ricard qui gardait les mêmes employés toute leur vie, leur offrait des vacances à la condition qu'ils se déplacent avec les bus marqués Ricard, et qui a déclaré en pleine occupation
: J'emmerde le général Petain !
Et d'autres aussi....

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