Immobilier 1

LA CHAPELLE, NON, MAIS LA GARE PEUT-ÊTRE ?


Une de mes connaissances virtuelle et très appréciée pour la qualité de ses écrits et de ses sublimes photos, vient de clore définitivement son blog et nous laissant face à cette horrible question:
Notre tour viendra, oui mais quand ?
Demain, après-demain, dans 10 ou 20 ans ?
Que voulons nous laisser à nos proches ?
Une belle image de nous, de bons souvenirs, de beaux et nobles sentiments ?
Bienheureux ceux qui s'en foutent, car ils sont heureux.
Mais la vie continue et :

QUE FRANCOISE REPOSE EN PAIX

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Personne n'a donc voulu de ma chapelle mise en vente sur le sîte immobilier Guy Hoquet, sise à St Jean St Nicolas.
Je vous proposais d'en faire un nouveau lieu de départ pour le camino de Santiago, un nouveau Le Puy en Velay en somme.
Nous aurions pu organiser également une petite appartition de la Vierge, en demandant à Mgr Di Falco le voisin et évêque de Gap une inauguration en grandes pompes.
Et bien TANT PIS pour vous !
Des Irlandais viennent de la voir la Vierge Marie et même qu'elle pleurait (elle a vraiment de quoi)

Mais......j'ai la possibilité de faire une autre proposition alléchante et surprenante:

Une gare SNCF, désaffectée bien évidemment.
Un peu de terrain, une belle salle en bas, une en haut et....et....les rails et les traverses à disposition.
Vous me direz très justement:
ca va pas la tête tantine, on fait quoi avec les rails ?
Je vous répondrais:
Eh! oh! vous l'avez vu là bas derrière, la vielle loco ?
Un peu de jugeotte que diable ! vous récupérez le système des roues, vous posez un vieux clic-clac dessus et roule ma poule jusqu'à Grenoble puisque vous partirez de 1200m d'altitude. Et c'est gratis !
De plus en étudiant bien les horaires, vous n'aurez aucune chance de croiser le TER qui remonte.

Je visite pour vous, je négocie, et je prends 10%

La photo:




La gare de Saint Maurice en Trièves, lieu mythique dans lequel vous revivrez les voyages de Giono lorsqu'il se rendait de Manosque à Monestier en passant par Lus la Croix Haute et Lalley.
Ce beau Trièves où Giono voulait s'installer, s'intégrer, parce "
qu'il y pleut souvent, il y pleut beaucoup"
Il utilisait cette ligne de chemin de fer
riche en tunnels, en viaducs, en galeries (le paysage de ce trajet est d'une beauté à couper le souffle, en toutes saisons, mais surtout par temps de neige)
Giono écrit:
le bout du monde, sous le Ferrand, montagne, chamois, mélèzes, nuages pluie et casse-gueule.
Cette voie lui a inspiré "le poète de la famille" dans "l'eau vive"
Il montrait un intérêt particulier et peut-être un peu d'affection pour le chef de gare de Saint Julien en Beauchêne, ce qui lui fit confier un jour à son ami Pierre Magnan: "
tu sais, il est cocu le chef de gare"

" Tel soir, sous la lumière jaune des lampes à pétrole, par la portière du compartiment, vers les années 1930, il a du voir passer ce chef de gare falot, un peu bossu peut-être pour justifier les moignons d'ailes qui commencaient à lui pousser (autrement dit les cornes). Peut-être même ce soir là, en levant les yeux, a-t-il aperçu fugitivement derrière les carreaux d'une fenêtre à l'étage, la silhouette de l'épouse de ce chef de gare, qui bâillait d'ennui, en laissant retomber le mystère"

* Extrait du fabuleux livre "promenades de Jean Giono-textes de Pierre Magnan" dont je n'ai cité que ce qui a trait à la SNCF.

Dans un commentaire, quelqu'un pose très judicieusement la question suivante: comment qu'on freine sur ton truc tantine, si on ne veut pas se prendre la Micheline qui remonte en sens inverse dans la poire ?
Je réponds: qui veut, peut. Il y a toujours des solutions, et prière de ne pas me gâcher mes belles idées.