Ricard 1

PATRON, UN RICARD - II



Je n'ai jamais voulu imiter personne, j'ai travaillé pour le bonheur des hommes et la qualité de la vie.


Rien n'est pareil quand on est sur les flots, ce qui règle la vie des terriens n'a plus cours.

On peut lire les témoignages de ses employés en parcourant le merveilleux sentier planté d'arbres, de buissons et de fleurs de l'île des Embiez.
Les plus significatifs sont ceux de ce stagiaire d'une école de commerce que Mr Ricard a choisi pour être directeur de l'île et qui lui a dit:
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Tu commences demain, puis a ajouté: mais tu ne peux pas être mon directeur si tu ne connais pas tout.
Alors le stagiaire a fait un tour de France (à la manière d'un compagnon du devoir) le tour des usines, a fait le bûcheron, taillé les vignes. Revenu aux Embiez, il a travaillé dans les jardins, sur le port, au service des achats et des factures, et 5 ans plus tard a été nommé: directeur de l'hôtel.

Un autre témoignage d'un ancien :
J'ai commencé à 17 ans. Je chargeais les camions, l'ambiance était extraordinaire, on ne comptait pas nos heures, mais on était respecté et notre travail reconnu. Nous n'aurions jamais fait grève, ni séquestré notre patron. Le seul jour de grève nous l'avons fait à sa demande, en 1968, pour être solidaires du monde ouvrier en grève.

Un ancien mécanographe:
On pouvait apprendre la voile sur l'île, organiser des régates. Un jour j'ai eu la surprise de voir le patron embarquer avec moi sur mon dériveur. J'ai fait une fausse manoeuvre au passage d'une bouée et nous sommes tombés à l'eau. J'avais des craintes mais Paul m'a expliqué d'où venait l'erreur.

Note de l'auteure: Patron paternaliste ? Peut-être. Mais puisque tout le monde mangeait à sa faim, pouvait acheter sa petite maison, avoir des loisirs dans un bel environnement....que demander de plus ?
De nos jours, ce serait un rêve pour les travailleurs, n'est ce pas ?

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